

QUELLE PRISE EN CHARGE ?
Même si chaque victime de violence sexuelle est libre dans son processus de reconstruction, vous trouverez ici des prises en charge nécessaires voire indispensables pour vous comme pour vos droits.
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• La première prise en charge possible est associative. C’est par exemple ce que nous offrons, avec d’autres associations sur la métropole lilloise. Il s’agit là de vous accueillir, de vous écouter, de vous accompagner et de vous orienter. L’objectif est de répondre à un besoin que vous avez d’exprimer ce vécu traumatique, et de voir avec vous les suites à donner à celui-ci, selon les contraintes juridiques mais aussi selon vos souhaits.
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• La deuxième prise en charge est sociale. Il s’agit le plus souvent d’un(e) travailleur(e) social(e) appelé(e) assistant(e) de service social. Selon votre situation, il/elle peut vous accompagner dans des démarches administratives, vous trouver un hébergement, vous mettre en sécurité vous et vos proches, assurer vos droits sur votre lieu de travail, et faire la liaison avec d’autres assistant(e)s de services sociaux spécialisés. Son rôle est de vous accompagner au mieux et de vous orienter selon vos besoins.
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• La troisième prise en charge est juridique. La première démarche juridique est le dépôt de plainte. Même si cette étape peut être difficile, elle est cependant déterminante afin que votre agresseur soit inquiété par la justice et que votre vécu soit entendu. Vous pouvez notamment y aller accompagné(e) par un proche, un membre associatif ou par un professionnel tel quel l’assistant(e) de service social mentionné précédemment. Passée cette démarche difficile mais nécessaire, plusieurs associations d’aide aux victimes existent comme :
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• L’Association Intercommunale d’Aide aux Victimes et de Médiation (A.I.A.V.M.) que vous pouvez contacter au 03.20.49.50.79 ou à l’adresse mail aiavm59@gmail.com : Plus d'informations
• Le Bureau d’Aide aux Victimes : 13 avenue du Peuple Belge, Lille : Plus d'informations
• L’Echappée pour une prise en charge globale : 19 Place Vanhoenacker, Lille, 06.30.89.27.33 : Plus d'informations
• Le CIDFF, pour un soutien juridique et psychologique notamment : 92bis Rue des Stations, 03.20.70.22.18 : Plus d'informations
• L’association Parler, qui organise notamment des groupes de parole et d’échange dans toute la France, y compris à Lille : Plus d'informations
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Une fois votre plainte déposée, le procureur de la République est le seul apte à décider de l’opportunité des poursuites. Il n’est malheureusement pas rare que des affaires de violences sexuelles soient classées sans suite. Cependant, si ce n’est pas le cas, il conviendra alors de vous trouver un avocat en droit pénal général et droit pénal spécial. Si vos ressources ne vous le permettent pas, un dossier d’aide juridictionnelle est à remplir afin que vous bénéficiez d’une représentation par un avocat gratuitement.
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Enfin, la quatrième et dernière prise en charge, indispensable parfois, est la prise en charge psychologique et, si nécessaire, psychiatrique. En effet, les violences sexuelles sont un traumatisme qui, selon les personnes, peut avoir de lourdes conséquences sur la santé et l’équilibre mentaux. Une thérapie vous permettra de mettre des mots sur vos souffrances et d’avancer dans votre reconstruction. Si vous souffrez d’anxiété importante, de phobie sociale ou de dépression, un psychiatre sera alors nécessaire afin que ces pathologies soient prises en charge. En cas de stress post-traumatique, l’E.M.D.R. et l’hypnose sont des thérapies ayant fait leurs preuves.
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Ainsi, les prises en charge sont donc nombreuses et diverses afin d’assurer une reconstruction sur tous les plans de votre vie : sociale, affective et émotionnelle, professionnelle. Pour certaines personnes, cela peut prendre quelques semaines. D’autres ont au contraire besoin de plusieurs années avant de se remettre d’un tel traumatisme. Cela dépend bien sûr du type de violence sexuelle subie et de ses circonstances.